Convergence d’action nucléaire et climat

Texte fondateur du collectif

La crise climatique est désormais notre quotidien.
Avec sa succession de catastrophes, toujours plus fréquentes, toujours plus destructrices. Avec sa biodiversité qui de jour en jour s’amenuise. Avec ses pollutions qui ne connaissent plus de sanctuaires. Avec ses populations contraintes de s’adapter ou de mourir, de fuir leurs terres devenues invivables. Chaque jour de nouveaux rapports viennent souligner ce qui relève déjà de l’évidence : la planète est empoisonnée. Elle croule sous les déchets, étouffe sous les gaz, se consume dans des mégafeux. Et, chaque jour, le phénomène s’accélère.

Face à cette réalité, à son urgence, ceux qui sont aux manettes ne réinventent rien ou si peu. Ils continuent à nous conduire vers le mur. Voire, cyniques, ils cherchent dans la destruction à l’œuvre la perspective de nouveaux profits. La fonte de l’Arctique n’ouvre-t-elle pas de nouvelles routes maritimes pour aller forer de nouveaux puits ?

Mais nous ne nous résignons pas à l’apocalypse
Nous savons que d’autres possibles sont à construire, que certains s’inventent déjà.
Nous, les associations et mouvements qui, au quotidien, défendons les causes de l’environnement, luttons pour protéger ce qui peut encore l’être, pour recréer ce qui a été détruit. Pour agir, ici et maintenant. Pour tenter des alternatives, dénoncer, questionner, faire bouger les lignes et les idées, batailler contre la surproduction et la surconsommation, contre la voracité qui bouchent nos horizons.
Pour démasquer les fausses solutions technologistes aussi, dont le nucléaire, rendu plus dangereux encore avec le dérèglement climatique, ses étés caniculaires qui menacent le refroidissement des centrales, et maintenant une guerre qui prend pour cible la plus importante centrale nucléaire d’Europe.

Nous qui, dans nos organisations syndicales, réfléchissons à comment travailler, et donc à comment produire, et quoi produire.
Nous, avec les personnes migrantes, 1ères victimes de ces dérèglements climatiques qui les forcent à l’exil.
Nous, avec la jeunesse qui se mobilise pour un avenir désirable.
Nous, avec celles et ceux qui, comme les Gilets Jaunes hier, se battent pour plus de justice. Car il n’y a pas de justice climatique sans justice sociale.

Ouverts-es et uni-es dans la diversité de nos identités et de nos pratiques, nous nous rassemblons dans un collectif non-violent mais radical, apartisan mais éminemment politique, pour porter une exigence :
Changeons le système, pas le climat !